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  • Breton de nom (grands-parents) mais Auvergnat de naissance, de coeur et de résidence. Marié, 2 filles, mes 2 loisirs favoris, la lecture et le vélo, alimentent ce blog.
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Sans compter BD et revues.
 

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 22:19

Michel Gourdon? Ce nom ne vous dit sans doute pas grand chose, et c'est (presque) normal.

Pourtant, amis lecteurs, n'avez-vous au fond de votre cave ou de votre grenier, ou ceux de vos parents ou grands-parents, de vieux romans policiers ou d'espionnage du Fleuve Noir? Oui? Et bien soufflez dessus pour enlever la poussière et regardez la signature de l'illustrateur : M. Gourdon.

 

Vous n'en avez pas retrouvé? Alors cadeau, un exemple (soft)

 

http://francois.kersulec.free.fr/FK/SA/Images/Livres/Couvertures/vb.jpg

et un plus sexy

http://francois.kersulec.free.fr/FK/SA/Images/Livres/Couvertures/mhald.jpg

Un peu kitsch comme couverture, mais symbole de toute une époque, à mon avis.

 

Alors pourquoi un hommage à Michel Gourdon? Et bien parce qu'il est mort au printemps dernier (15/03/2011) et que même un amateur comme moi de ces couvertures je suis passé complétement à coté, aucune info dans les "grands" médias, le silence total. C'est un article dans le dernier numéro de la revue 813 (la revue des amis de la littérature policière) que je l'ai découvert, très tardivement du coup.

 

Cet illustrateur célèbre en son temps était complétement oublié du grand public, même s'il était toujours vivant et donnait encore quelques interviews (une des dernières dans la revue des Amis de San-Antonio 12/2007). Et pour compenser j'avais envie de vous le présenter et de lui consacrer un petit hommage (parmi d'autres sur le net)

 

Donc Michel Gourdon, né en 1925 à Bordeaux où il étudie à l'école des Beaux Arts de 1941 à 1945. A la création des éditions Fleuve Noir, en 1950, son fondateur, Armand de Caro, lui commande les couvertures de ses livres. Il en deviendra alors l'illustrateur attitré, assurant le dessins des couvertures des différentes collections (Spécial Police, Espionnage,...) et assurant ainsi le succés de l'éditeur . Il réalisera près de 3500 dessins à la gouache, avec moults filles légérement vêtues.

En 1978, Fleuve Noir, dans un souci de moderniser les couvertures de ses livres, se sépare de ce forcené du pinceau, ce qu'il aura toujours du mal à digérer. A 52 ans, il continue donc dans l'illustratrion pour la publicité, la presse, et l'édition jusqu'à sa retraite en 1997 à 72 ans.

 

Je vous propose quelques liens vers des sites très illustrés où ce dessinateur est présenté : ici ou .

Vous pourrez trouver toutes ses couvertures de San-Antonio accessibles par des liens sur mon site.

 

Son frère Alain, est aussi illustrateur, spécialisé en pin-ups et plus connu sous le nom d'Aslan.

 

Allez, maintenant que vous avez exhumé ce vieux Fleuve Noir, lisez-le.

 

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 18:49

Et voilà, les vacances d'été 2011 sont finies. 2 semaines à Barcelonnette (04, Alpes de Haute-Provence) comme prévues, et un programme bien rempli

  • des randos pédestres en famille, de 2h pour la plus courte, à plus de 5h30 pour la plus longue. Paysages magnifiques, hauts sommets, lacs, quelques marmottes (pas tant qu'on pensait) et des chamois
  • du vélo pour ma part, avec le trophée des 7 cols de l'Ubaye réussi, plus le col d'Izoard (mythique!) et le col muletier de Parpaillon avec son tunnel, 680 km au total et près de 14000m de dénivelé
  • du tourisme avec la visite de Briançon et du lac de Serre-Ponçon
  • des loisirs de vacances avec du rafting sur l'Ubaye, de l'accrobranche, et même un baptême de parapente biplace  pour Madame, gagné au loto du camping
  • et bien sûr repos, piscine, lecture, siestes

La région est magnifique, et la météo a été plutôt clémente (1 seule journée de pluie continue) surtout en regard du temps général en France cet été.

En attendant des billets plus détaillés sur les randos et sortie cyclo, voici quelques photos représentatives de notre séjour

Lac d'AllosRafting sur l'UbayeMon vélo à la cime de la Bonette

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 21:31

Planète vélo, c'est le slogan choisi par la ville d'Issoire en ce mois de Juillet pour marquer le passage des coureurs professionnels du Tour de France (départ d'une étape) et les coureurs amateurs de l'Etape du Tour MondoVélo Acte 2 sur le même parcours que les pros.

 

Une des pages de mon site perso est consacrée au Tour de France, cependant je vous mets quelques mots et photos ici.

 

9 Juillet 2011 - Arrivée à Superbesse (Etape 8 Aigurande-Superbesse, 189km)

Pas à Issoire même mais à Superbesse, petite station de ski familiale à une trentaine de kilomètres d'Issoire.

Le matin, je monte en vélo jusqu'à Superbesse, d'abord par les chemins détournés pour éviter la circulation, puis sur le parcours de l'étape pour faire les 5 derniers kilomètres jusqu'à la ligne d'arrivée, au milieu des spectateurs qui s'installent.

Puis pique-nique en famille (qui est montée en voiture!) et on se poste dans la montée finale à 500m de l'arrivée. Attente sous des averses, caravane publicitaire puis enfin le passage des coureurs, occupent tout l'après-midi.

 Peloton des favoris

 

10 Juillet 2011 - Départ d'Issoire (Etape 9, Issoire-St Flour, 208km)

Etape en moyenne montagne, longue et au profil usant.

Le matin, de nouveau, il pleut. Je n'ai pas envie de me mouiller, je laisse ma femme et mes filles motivées aller en ville assister aux signatures, au passage de la caravane et au départ des coureurs.

De mon coté, quand la pluie se calme, je file au départ réel (ou km0) situé un peu à l'extérieur de la ville. Et chose amusante, dès que C Prudhomme abaisse le drapeau, des coureurs attaquent.

C Prudhomme donne le départ réel

L'étape est mouvementée puisqu'il y a des chutes dans la descente du Pas de Peyrol et surtout une voiture suiveuse qui éjecte littéralement 2 coureurs. Une honte!

A l'arrivée Thomas Vockler s'empare du mailot jaune et laisse la victoire à Luis-Leon Sanchez.

 

17 Juillet 2011 - Etape du Tour Mondovélo Acte II (Issoire-St Flour)

L'étape du tour est une cyclosportive (c'est à dire une épreuve cycliste chronométrée open, donc ouverte à tous) qui se passe sur une étape du Tour de France professionnel (pas le même jour!). Et cette année, pour attirer plus de monde, ASO, l'organisateur (le même que pour le Tour), a doublé la mise.

L'étape d'Issoire est donc le 2ème acte (après une étape dans les Alpes). Limitée à 10 000 participants, seuls 6 500 cyclos se sont inscrits. Le samedi, sous le soleil, journée festive et familiale, les coureurs retirent leur dossard et profitent du village départ et de la ville.

Le lendemain matin, changement d'ambiance : moins familial, plus concentré, et plus humide : il pleut et il ne fait pas chaud. Je suis aussi dans les sas de départ mais comme bénévole, je n'ai pas eu le courage de m'inscrire (et de payer 95 Euros!). Et la météo m'aurait sûrement découragé, comme 2 500 cyclistes qui ne sont même pas venus au départ.

C'est donc 4 095 courageux qui s'élancent d'Issoire.

La ligne de départ de la Mondovélo 2011 

Et seulement 1 989 qui arriveront à finir dans les délais. Les autres ont peu à peu renoncé, gelés, découragés et ont fait demi-tour ou sont montés dans les bus balais de l'organisation. Le pire a été à Allanches, après 60 kilomètres avec pluie, froid et vent de face. Certains cyclos sont peut-être partis avec des tenues inadaptées.

Bravo à ceux qui ont été jusqu'au bout (en plus de 11h pour les derniers), et espérons que les participants ne seront pas trop dégoutés de l'Auvergne si belle en été (!).

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 21:27

ça y est : le mois de Juillet est là!! Cela veut dire le Tour de France qui démarre. J'en entends déjà s'écrier que ce fameux Tour n'est que mensonges et tricheurs. Je suis convaincu qu'il y a des dopés, malgré tous les efforts et promesses des organisateurs et instances cyclistes, mais il y aussi des coureurs honnêtes qui font le métier. Et c'est pour eux que je suis cet événément sportif avec passion, même si avec le travail je ne suis pas souvent devant la télé. Par contre 2 belles étapes en Auvergne, près de chez moi, un weed-end en plus, l'occasion d'aller voir les coureurs de près.

 

Et Juillet c'est aussi les vacances tant attendues. Cette année direction Barcelonnette (04) pour des vacances sportives en famille avec rando et vélo.

http://www.ubaye.com/InfoliveImages/barcelonnette.jpg

Avec presque 2000 km d'entraînement depuis le début de l'année, et pas mal de côtes et cols locaux, la forme est à peu près là. Dans quelques semaines il s'agira de gravir des cols à plus de 2000m, probablement avec la chaleur, ce sera une autre histoire que fera l'objet de quelques billets ici.

Plus que 3 semaines....

 

 

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 19:22

J'ai vu récemment un documentaire sur Emile Ajar, alias Romain Gary. J'aime beaucoup ce dédoublement d'auteur , d'autant que Romain Gary a réussi a obtenir le prix Goncourt sous son nom, puis sous le nom d'Emile Ajar, avec ce livre en en 1975.

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/lvds.jpg

Je me suis donc dis qu'il fallait lire ces 2 romans Goncourés(!), et c'est celui là que j'ai lu en premier.

Surprise dès les premières pages : je m'attendais à un roman sérieux voire ampoulé, Goncourt oblige, et on découvre un texte écrit avec le langage oral d'un petit parisien arabe des années 70, pleins de fautes (volontaires) de syntaxe, d'ortographe et d'expressions.Une grande part du charme et de l'humour de ce livre tient en grande partie à cette langue. Le livre s'ouvre sur  "la première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied" qui situe le style.

 

L'histoire tient en quelques mots : Mohammed, dit Momo, 10 ans (il apprendra plus tard qu'il en a en réalité 14), arabe, fils de pute (au sens littéral) vit avec d'autres enfants chez Mme Rosa, ancienne pute, juive,  qui recueille et éleve ces enfants que leur mère ne peut ou ne veut élever. Mais Mme Rosa est très malade et va bientôt mourir. Momo nous raconte donc, avec ses mots,sa relation avec Mme Rosa,  sa perception de la vie, la vie dans le quartier avec des voisins hauts en couleurs (le docteur Katz, les frères Waloumba, la travestie Mme Lola, Monsieur Hamil, ...),  la déchéance progressive de la vieille juive et son accompagnement jusqu'à sa mort dans son "trou juif".

 

Avec beaucoup d'humour, souvent noir, Romain Gary aborde des thèmes qui lui semblent chers : le racisme, avec en point d'orgue la scène hilarante du père arabe de Momo qui cherche à récupérer son fils, à qui Mme Rosa fait croire qu'il a été élevé comme juif, et qui en meurt; la déchéance et la vieillesse, à travers les maladies de Mme Rosa ("Son organisme ne valait plus rien, et quand ce n'était pas une chose, c'était l'autre"); le droit à mourir, avec une scène clé où Momo demande au docteur Katz d'abreger la vie de Mme Rosa ("Dites, est-ce que vous ne pourriez-pas l'avorter, docteur, entre Juifs?") au "nom du droit sacré des peuples".

 

 

D'ici quelques temps un billet pour Les racines du ciel, le Goncourt 1956 de Romain Gary.

 

La vie devant soi, Romain Gary (Emile Ajar), Folio, 2011

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 20:15

Un questionnaire proposé par Lizly, auquel je me permet de répondre ici pour mieux vous présenter quel lecteur je suis.

 

Pour commencer, tu veux bien faire les présentations ?

38 ans (pour l'instant évidemment), papa de 2 filles de 12 et 10 ans, lecteur passionné depuis fort longtemps, j'aimerais lire plus mais le temps est compté.

 

Tu es dans une librairie ou une bibliothèque, quel rayon tu visites en premier ?

Rayon poche, policier et polar en particulier. Puis BD.

 

Qu’est-ce que tu lis (romans, nouvelles, essais, BD, mangas, complète la liste selon tes goûts…) ?

Alors là c'est vaste. De tout, selon mon humeur : romans, essais, BD (y compris quelques mangas). Des auteurs français, anglais, étrangers, du suspense, du polar, de la fiction. Aucun livre politique, pas de romans sentimentaux.

Et des revues : Télérama, 813, Le Cycle (et oui, il n'y a pas que les livres...)

 

Tu lis où (au pluriel) ?

A la maison, c'est le canapé en général, du salon ou du bureau. Au lit parfois même si ce n'est pas ce que je préfère. Dans la chaise longue sur la terrasse quand il fait beau.

Dans les transports : train, avion. Ni le bus ni la voiture sinon c'est vomi assuré...

 

Tu as des manies, des rituels ?

Après quelques pages lues en début de livre, je lis la fin du livre.  Je vous laisse réagir, je sais que ça choque beaucoup de monde, ma femme en premier.

Une autre manie c'est d'avoir toujours 2 à 3 livres en cours : 1 roman, 1 essai ou 1 policier, 1 document. Et je lis par alternance un peu de chaque.

 

Comment est-ce que tu marques tes pages ? Attention, si tu es de ceux qui cornent les pages des livres, il va falloir que tu justifies ce geste barbare.

Oui, je corne; mais uniquement les revues.

Pour les livres, c'est marque-page, publicitaires essentiellement, j'en ai toute une collection de longueur différente pour l'adapter au livre. A défaut ticket de caisse, feuille pliée,...

 

Tes lectures, tu les achètes, tu les empruntes, tu les voles… ?

Achat essentiellement, neuf mais aussi occasion (vive les bouquinistes!)  emprunt à la bibli ou à la famille.

 

Et quand tu les as terminées, tu les collectionne, tu les prêtes, tu les libères, tu les revends, tu les recycles, tu les relies… ?

Je conserve beaucoup, pour certains c'est bien d'une collection qu'il s'agit. Je les prête (sous surveillance), j'en revends très peu.

Je relis très peu par manque de temps. Ou alors je picore mes passages préférés de mes livres préférés. Et je relis très facilement une BD ou un San-Antonio, c'est une récré entre 2 livres plus "sérieux"

 

Le dernier livre que tu as lu, c’était quoi ?

Entre les murs, de François Bégaudeau, la chronique d'un prof dans un lycée du 19e (arrondissement) à Paris au 21e(siècle)

 

Et là, en ce moment, qu’est-ce que tu lis ? Ou alors c’est quoi le prochain que tu ouvres ?

La vie devant soi, d'Emile Ajar (Romain Gary), La consolation de philosophie de Boèce.

 

La lecture et toi, ça commence quand, ça commence où, ça commence comment, et ça commence avec qui ?

ça commence il y a longtemps, vers 6 ans. Avant même de rentrer au CP je savais lire (selon ma mère). Et dès que j'ai su lire j'ai été beaucoup plus sage et tranquille (toujours selon ma mère).

Je me souviens de la lecture du soir par mes parents, d'un livre intitulé 1 histoire par jour avec 365 petites histoires (je l'ai toujours, je l'ai relu à mes filles quand elles étaient plus petites). Mais je lis le plus souvent seul, pour moi.

Je me souviens aussi de lecture le soir, sous les draps, à la lampe de poche car le couvre-feu parental était passé.  

 

Cite nous « tes » auteurs ? Tu peux en oublier, c’est une question piège.

 San-Antonio/Frédéric Dard, sans hésitation.La faconde et l'imagination de l'un contre le sérieux et la noirceur de l'autre, un auteur dual, double-face.

En roman français c'est Zola, Dumas, en BD c'est Franquin. En policier c'est M Connelly, en espionnage John Le Carré, en SF Barjavel, en Fantasy Tolkien.

J'aime beaucoup aussi les romans historiques de Robert Merle (Fortune de France) ou JF Parot (commissaire Le Floch)

 

Et des titres incontournables ? Même choses, cherche pas à faire une liste exhaustive…

Un titre en fait, le rare que je relis : Besoin de vélo de Paul Fournel. Ce n'est pas de la grande littérature, mais de petites madeleines sportives. J'adore, mais faut aimer le vélo.

Après bien sûr c'est les classiques Les trois mousquetaires (Dumas), Germinal (Zola),  Le seigneur des anneaux (Tolkien)

Peu connu mais mérite de l'être, Vies et opinions de Tristram Shandy, de L Sterne.

Plus moderne Le Parfum de Patrick Süskind.

 

Et, on en parle rarement, mais est-ce qu’il y a des éditeurs qui sortent du lot pour toi ?

Le monde de l'édition est en pleine mutattion, vire au pure commercial avec la rentabilité en priorité sur la découverte des auteurs.

J'aime bien les éditions populaires comme le Fleuve Noir dans les années 50 à 80, ou Série Noire chez Gallimard/NRF.

J'aime bien aussi les collections poche des grosses maison pour l'accessibilité financière du livre.

 

Tu nous racontes un choc littéraire dans ta vie ?

Tout gosse, Tintin et en particulier l'affaire Tournesol : on est loin des Tinitin un peu mièvre et colonialiste du début, l'histoire est riche, construite, bien dessinée. Je l'ai lu et relu.

De nombreuses années plus tard, lycéen la découverte de Zola et son oeuvre des Rougon-Macquart : une fresque populaire de 20 romans, la description du peuple français au XIXème siécle, l'étude sociologique et biologique de la famille.

A peu près en mêm temps San-Antonio, découvert caché dans un placard de la chambre de mon oncle. Uns style inimitable dont je suis devenu fan.

Plus récemment Céline avec Voyage au bout de la nuit, ou A Cohen avec Mangeclous et Belle du Seigneur 

 

Ton astuce pour savoir le titre du bouquin que lis la personne en face de toi dans le bus/tram/métro/train… ?

J'attends sagement que le voisin lève le livre ou le pose à coté de lui. Je montre aussi ostensiblement le mien avec l'espoir que ça l'intéressera et qu'il fera pareil.

 

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 23:36

Le titre est prétentieux et mérite quelques explications.

Au lycée, en cours de français, le professeur nous avait mis à l'étude L'assomoir d'Emile Zola.

Je l'ai donc lu consciencieusement et j'ai découvert un auteur formidable. J'ai alors lu les 19 autres tomes de la célébre fresque des Rougon-Macquart, empruntés pour l'essentiel à la bibliothèque municipale. Voilà qui justifie le titre.

Je ne les ai pas tous aimé, certains sont de vrais chef-d'oeuvre, forts connus, d'autres moins connus ont ravi mon coté scientifique comme Le Docteur Pascal qui dresse un "bilan" de cette saga familial et de l'étude de l'hérédité sur les comportements des gens.

 

Si j'ai dans ma bibliothèque quelques éditions poche de cette série, j'avais envie de l'avoir en intégralité dans un format un peu plus flatteur.

C'est chose faite maintenant puisque j'ai acheté récemment chez un particulier une série publiée chez Edito-Services (Genève) dans les années 70 comprenant l'intégrale des Rougon-Macquart plus contes, nouvelles et textes journalistiques  (voilà qui justifie à nouveau le titre de ce billet).

Bien sûr ce ne sont ni des éditions originales, ni des éditions reliées plein cuir et dorées à l'or fin. Mais elles flattent l'oeil et ornent agréablement la bibliothèque du salon.

 

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/cencan_dos.jpg

 

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/cencan_couv.jpg

Voici quelques infos sur l'édition

Edito-Services, Genève, sans date d'impression (env. 1970)

Copyrights Fasquelle (pour le texte) et Ed. Rencontres/Genève pour la préface

Préface d'Henri Guillemin, Illustrations de Tim

Couverture en Skivertex bleue, décors dorés

Dos nervuré, titre et auteur sur carré bordeaux, décors doré

24 tomes, 20 Rougon-Macquart + romans, contes, nouvelles et textes sur l'affaire Dreyfus

 

Une vraie bonne affaire puisque les livres sont dans un état parfait (seuls les plus lus sont un peu marqués soit 2 livres, Germinal et L'Assommoir), le tout pour une bouchée de pain.

 

En plus de leur fonction de décor, ce sera donc l'occasion de relire mes favoris (si je trouve un peu de temps), de découvrir contes et nouvelles que je ne connais pas, et de faire découvrir à ma femme des titres un peu moins connus que ceux étudiés au lycée.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 18:29

J'ai découvert Eric Fottorino, journaliste, homme de lettres et ancien directeur du monde, à travers deux de ces livres sur le cyclisme (c'est étonnant?!). J'ai découvert ainsi qu'il est fils d'une fille-mère de 17 ans dont la famille, très conservatrice, n'a pas apprécié que le papa soit un juif marocain et a obligé la fille a accouché à l'écart et sans mari. Eric est donc élevé par cette très jeune maman jusqu'à ses 10 ans où le nouvel ami de sa maman décide d'adopter le petit Eric et de lui donner son nom : Fottorino. Michel Fottorino, kiné de son état, tunisien d'origine, devient ainsi LE papa. Il va élever Eric, lui transmettre en plus de son nom ses valeurs, sa force, sa nostalgie de la Tunisie et le goût du vélo puis des études.

Et voilà quà 70 ans passés, ce père pourtant en pleine santé mais en faillite personnelle, décide de quitter la vie dans un geste très prémédité, d'un coup de fusil, après avoir écrit à ses enfants.

 

Eric Fottorino, écrivain, tente alors un travail d'introspection, de compréhension, de deuil à travers l'écriture de ce livre.

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/lhqmatb.jpg 

Il faut dire que le suicide d'un proche soulève toujours beaucoup de questions : pourquoi a-t-il fait ça? A-t-il pensé à la douleur des siens? Depuis combien de temps a-t-il préparé son geste? Quels signes auraient permis de deviner ce qu'il préparait? Est-ce que ce geste aurait pu être évité?

Au fil des pages E Fottorino, essaye de répondre à ses questions, mais raconte aussi ce père d'adoption, l'amour filial, les souvenirs, la famille, la relation avec sa mère, ses activités professionnelles et ses déboires financiers et administratifs. Il va sur les lieux du suicide, visite et récupère des objets personnels dans sa voiture ou dans la maison de son papa où il découvre des "madeleines" de son passé.

C'est un peu Le livre de mon père, en écho au livre d'A. Cohen.

 

L'homme qui m'aimait tout bas, Eric Fottorino, Folio, 2010

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 09:34

Grand amateur de BD,  j'ai découvert récemment un livre que je voudrais vous faire partager.

Le déclencheur c'est la sortie au cinéma du film Tamara Drewe, de Stephen Frears, et  les bonnes critiques que j'ai pu en lire. Je n'ai pas encore vu le film, même si ça ne devrait pas tarder, mais j'ai alors appris qu'avant d'être un film Tamara Drewe était aussi ( et surtout) un livre, écrit par Posy Simmonds.

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/td.jpg

Je dis livre mais faut-il parler de BD, de roman, de roman richement illusté, de roman graphique comme on le lit un peu partout? Peu importe la désignation, c'est en tout un très bel objet, un très bel équilibre entre les illustrations et le texte entremélés. qui rende la lecture agréable et facile tout en proposant une narration complète.

Posy Simmonds est une auteure anglaise qui avait précédemment ecrit dans le même format une transposition de Mme Bovary de Flaubert sous le titre Emma Bovery.

Tamara Drewe est l'histoire d'une "retraite" d'écrivains, tenue par un couple où lui est écrivain auteur de romans policier et elle toute dévouée à son service et au service des auteurs qui viennent y habiter pour se ressourcer et travailler au calme. L'équilibre déjà précaire de ce couple et la tranquilité des lieux vont alors être troublés par l'arrivée de Tamara, jeune trentenaire Londonnienne, au nez fraichement refait, aux jambes interminables et à la plastique parfaite, qui revient habiter ce hameau anglais où il ne se passe jamais rien, dans la maison familiale de sa mère. Et là pour le coup il va s'en passer des choses : jalousie, fantasmes, coucheries, espionnage, effraction et jusqu'aux décés de 2 protagonnistes.

P Simmonds met en scène, dans un décor de campagne anglaise très bien rendu,  une galerie de personnages attachants mais tous plein de défauts, capable de mensonges et de mesquineries selon les situations. Elle raconte aussi les affres et les arcanes de la création littéraire, et met à mal le paraitre des uns et le voyeurisme des autres.

La présentation du livre est idéale : le texte est mélé au dessin, de grands paragraphes écrits permettant des descriptions précises ou des pensées internes, alternent avec des dessins simples et réalistes accompagnés de bulles. Le dessin est d'ailleurs très riche  et plein de petits détails ou d'allusions qu'on ne remarque pas forcément à la première lecture. Un exemple parfait, à mon sens est la couverture : si la première chose qu'on voit est le visage de Tamara, et en second le fond de campagne et de champs avec des moutons, en troisième niveau on voit un mouton en train de couvrir une brebis.

Bonne lecture

 

Tamara Drewe, Posy Simmonds, Denoël Graphic, 2010

 

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 21:45

http://francois.kersulec.free.fr/Images/Bibli/couvertures/lldmm.jpg

 

D'Albert Cohen, j'avais lu Mangeclous et surtout le plus que célèbre Belle du Seigneur. Ce dernier est un grand (dans tous les sens du terme) roman d'amour.

Le livre de ma mère, à teneur autobiographique, est jugé par nombre de critiques comme une belle histoire d'amour (filial) ou un chant d'amour.

Comme l'écrit lui-même A Cohen , c'est plutôt un "chant de mort" : la mort de sa mère évidemment, dans la logique des choses de la vie mais absurde pour ce fils aimant qui réalise que quoi qu'il fasse sa mère ne le voit plus, ne l'entend plus, ne l'aime plus. Mais aussi et peut-être surtout l'incompréhension de la mort en général ("Dieu, que tout cela est absurde.") et la projection de sa propre mort et des angoisses à y penser.

Alors A Cohen nous raconte sa mère, avec ses défauts mais aussi sa gentillesse, son abnégation, son amour, son idolatrie du fils prodige. Il nous dit combien et comment elle l'a aimé, comment il lui a rendu. Et combien il réalise qu'elle lui manque, qu'il pense à elle, qu'il l'imagine dans sa tombe, "silencieuse sous la terre, enfermée dans la geole terreuse avec interdiction d'en sortir, prisonnière dans la solitude de la terre".

 

Un chant de mort bien triste.

 

Je laisse conclure A Cohen : " Dieu merci les pêcheurs vivant deviennent vite des morts offensés".

 

Le livre de ma mère, Albert Cohen, Folio 2003

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